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18/03/2008

Souvenirs de jobs d'été

Souvenirs de jobs d’été

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Propos recueillis par Maya Dujardin, 19 mars 2007
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Les vacances d’été ne sont pas forcément synonymes de farniente. Beaucoup d’étudiants décident de sacrifier quelques semaines pour renflouer leurs finances. Témoignages et exemples de petits jobs payés le Smic, avec parfois quelques primes. Pour que tous ceux qui prétendent manquer d’inspiration n’aient plus d’excuses. Car c’est dès à présent qu’il faut chercher !

Jonathan, en première année à l’Edhec, a passé un mois à la Salpêtrière au service réanimation cardiologie, en juillet 2005. « En tant qu’agent hospitalier, j’avais deux fonctions : aider les infirmières, nettoyer les chambres des patients et le service… et coursier. Je possédais un bip par l’intermédiaire duquel on me contactait pour aller chercher des résultats d’analyses ou des doses de sang. La Salpêtrière est un site vraiment très grand, un vrai labyrinthe où il est facile de se perdre. Et surtout de perdre un temps précieux. J’avais peu de contacts avec les patients car, par définition, mon service accueillait des personnes sortant tout juste d’une opération et encore sous l’effet des anesthésiants. Mais j’ai quand même eu l’occasion de rencontrer des personnes admirables. Notamment Martine, cette femme de quarante ans, toujours gaie et positive. Un matin, lorsque je suis entré dans sa chambre pour faire le ménage, j’ai trouvé son lit vide. Je me suis renseigné : elle était morte dans la nuit. Etre face à ce genre de situations, côtoyer des jeunes de 14 ans qui souffrent de malformations cardiaques, et même parfois des nourrissons, m’a aidé à prendre réellement conscience de la fragilité de la vie. J’ai relativisé tous mes petits problèmes après ce job parfois si éprouvant. Mon regard sur le personnel hospitalier, les infirmières, les aides-soignants a aussi beaucoup changé. Ils font un travail difficile pour un salaire parfois médiocre. Ce sont des personnes formidables et très généreuses, qui gagnent à être connues. »

Aurélie, 20 ans, en licence de lettres à la Sorbonne Nouvelle, a travaillé pour la Smerep au mois de septembre 2006. « Je voulais évoluer dans un environnement jeune et dynamique. Lorsqu’une amie m’a parlé de son job, je me suis dit : « Pourquoi pas moi ! » J’ai été reçue pour un entretien individuel au cours duquel j’ai dû répondre à des questions telles que : « Si tu te faisais insulter pendant plusieurs jours d’affilée, comment réagirais-tu ? », « Qu’apporterais-tu à la Smerep ? » Je ne me suis pas laissée impressionner et j’ai mis en avant mon tempérament volontaire et ma bonne humeur. J’ai suivi quatre jours de formation, non rémunérés, où j’ai pris connaissance des différents forfaits de la mutuelle et me suis entraînée en jouant des petits sketchs. Une fois sur le terrain, ma mission consistait soit à vendre sur un stand le forfait le plus adapté à l’étudiant qui venait me trouver, soit à intervenir dans les amphis et exposer les grands principes de la mutuelle. Moi qui suis habituellement très à l’aise à l’oral, j’ai été impressionnée la première fois que j’ai dû prendre la parole devant une centaine de jeunes. Mais le plus marquant, c’était les relations ouvertement hostiles entre les représentants de la Smerep et ceux d’une autre grande mutuelle étudiante. Un jour, en amphi, l’étudiant qui bossait pour la mutuelle concurrente a été tellement odieux avec moi, me coupant et ricanant dans cesse, que les étudiants ont pris ma défense. »

Clément, 25 ans, en master journalisme au Celsa, a testé une foule de petits boulots. « Des jobs d’été, j’en ai fait des tas ! Distribution de journaux à l'entrée d'un stade, comptage de véhicules, animateur de centre aéré, enquêteur téléphonique à la Sofres, job commercial dans une PME qui vendait des frigidaires de supermarchés, rédacteur de comptes-rendus de colloques... La première fois que j’ai travaillé, c’était juste après avoir obtenu mon bac. Je n’arrivais pas à trouver une entreprise qui accepte d’accueillir un petit jeune inexpérimenté et sans permis de conduire. J’ai donc décidé de me rendre dans un fast-food près de chez moi. J’ai présenté mon CV au responsable et j’ai été pris à l’essai immédiatement. Normalement, tous les employés sont censés changer de postes : ménage, préparation en cuisine, livraisons… Ça tourne. Moi, à part vider les poubelles et nettoyer, je n’ai rien fait d’autre. J’étais inscrit sur le planning du matin et du soir, avec un énorme trou dans l’après-midi. Vraiment pas pratique. Pour couronner le tout, c’était en plein Euro 99. Je bossais tous les soirs où il y avait des matches importants. J’avais l’impression de n’être rien d’autre que le bouche-trou de l’équipe ! Au bout de huit jours, je les ai quittés avec 800 francs en poche. On n’oublie jamais sa première paye… L’expérience n’a pas été très concluante, mais je dois avouer que pour aider les jeunes en galère, les fast-food répondent toujours présents ! Les étés 2003, 2004 et 2005, j’ai occupé le poste d’agent de tri à la poste, au centre des Brotteaux de Lyon. Je travaillais de 17 heures à 20 heures, dans une ambiance très détendue. Avec mes collègues, on chantait et on discutait. Si on finissait le travail au bout d’une heure et demie on était quand même payés l’intégralité du temps. C’est une formule très pratique qui permet de gagner de l’argent pendant l’été tout en faisant autre chose de sa journée. » Les journées nationales Jobs d’été : www.anpe.fr, www.cidj.com.

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