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18/03/2008

Visitez le Louvre

Le Louvre. Pour débuter le week-end en beauté, rien de tel qu’une balade culturelle, gratuite qui plus est, dans le plus beau musée du monde. Et oui, c’est l’occasion ou jamais de (re)voir le Louvre, le soir jusqu’à 22 heures. Pour les moins de 26 ans, l’entrée gratuite donne accès à tout le musée, l’auditorium... Pour 4,50 euros, on peut même participer à des ateliers (croquis dans les salles, dialogue avec des artistes contemporains…), ou à des visites guidées. Rappel : vous pouvez également vous procurer la Carte-Louvre à 15 euros par an, elle vous donne accès de manière illimitée toute l’année au musée. Rue de Rivoli, 1er. Rens. 01.40.20.52.63 ou www.louvre.fr6bfe8d58b5b413fd80961ea09f72a6f1.jpg

17:18 Publié dans Loisirs | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : paris, visites, louvre, musée, rivoli

Souvenirs de jobs d'été

Souvenirs de jobs d’été

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Propos recueillis par Maya Dujardin, 19 mars 2007
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Les vacances d’été ne sont pas forcément synonymes de farniente. Beaucoup d’étudiants décident de sacrifier quelques semaines pour renflouer leurs finances. Témoignages et exemples de petits jobs payés le Smic, avec parfois quelques primes. Pour que tous ceux qui prétendent manquer d’inspiration n’aient plus d’excuses. Car c’est dès à présent qu’il faut chercher !

Jonathan, en première année à l’Edhec, a passé un mois à la Salpêtrière au service réanimation cardiologie, en juillet 2005. « En tant qu’agent hospitalier, j’avais deux fonctions : aider les infirmières, nettoyer les chambres des patients et le service… et coursier. Je possédais un bip par l’intermédiaire duquel on me contactait pour aller chercher des résultats d’analyses ou des doses de sang. La Salpêtrière est un site vraiment très grand, un vrai labyrinthe où il est facile de se perdre. Et surtout de perdre un temps précieux. J’avais peu de contacts avec les patients car, par définition, mon service accueillait des personnes sortant tout juste d’une opération et encore sous l’effet des anesthésiants. Mais j’ai quand même eu l’occasion de rencontrer des personnes admirables. Notamment Martine, cette femme de quarante ans, toujours gaie et positive. Un matin, lorsque je suis entré dans sa chambre pour faire le ménage, j’ai trouvé son lit vide. Je me suis renseigné : elle était morte dans la nuit. Etre face à ce genre de situations, côtoyer des jeunes de 14 ans qui souffrent de malformations cardiaques, et même parfois des nourrissons, m’a aidé à prendre réellement conscience de la fragilité de la vie. J’ai relativisé tous mes petits problèmes après ce job parfois si éprouvant. Mon regard sur le personnel hospitalier, les infirmières, les aides-soignants a aussi beaucoup changé. Ils font un travail difficile pour un salaire parfois médiocre. Ce sont des personnes formidables et très généreuses, qui gagnent à être connues. »

Aurélie, 20 ans, en licence de lettres à la Sorbonne Nouvelle, a travaillé pour la Smerep au mois de septembre 2006. « Je voulais évoluer dans un environnement jeune et dynamique. Lorsqu’une amie m’a parlé de son job, je me suis dit : « Pourquoi pas moi ! » J’ai été reçue pour un entretien individuel au cours duquel j’ai dû répondre à des questions telles que : « Si tu te faisais insulter pendant plusieurs jours d’affilée, comment réagirais-tu ? », « Qu’apporterais-tu à la Smerep ? » Je ne me suis pas laissée impressionner et j’ai mis en avant mon tempérament volontaire et ma bonne humeur. J’ai suivi quatre jours de formation, non rémunérés, où j’ai pris connaissance des différents forfaits de la mutuelle et me suis entraînée en jouant des petits sketchs. Une fois sur le terrain, ma mission consistait soit à vendre sur un stand le forfait le plus adapté à l’étudiant qui venait me trouver, soit à intervenir dans les amphis et exposer les grands principes de la mutuelle. Moi qui suis habituellement très à l’aise à l’oral, j’ai été impressionnée la première fois que j’ai dû prendre la parole devant une centaine de jeunes. Mais le plus marquant, c’était les relations ouvertement hostiles entre les représentants de la Smerep et ceux d’une autre grande mutuelle étudiante. Un jour, en amphi, l’étudiant qui bossait pour la mutuelle concurrente a été tellement odieux avec moi, me coupant et ricanant dans cesse, que les étudiants ont pris ma défense. »

Clément, 25 ans, en master journalisme au Celsa, a testé une foule de petits boulots. « Des jobs d’été, j’en ai fait des tas ! Distribution de journaux à l'entrée d'un stade, comptage de véhicules, animateur de centre aéré, enquêteur téléphonique à la Sofres, job commercial dans une PME qui vendait des frigidaires de supermarchés, rédacteur de comptes-rendus de colloques... La première fois que j’ai travaillé, c’était juste après avoir obtenu mon bac. Je n’arrivais pas à trouver une entreprise qui accepte d’accueillir un petit jeune inexpérimenté et sans permis de conduire. J’ai donc décidé de me rendre dans un fast-food près de chez moi. J’ai présenté mon CV au responsable et j’ai été pris à l’essai immédiatement. Normalement, tous les employés sont censés changer de postes : ménage, préparation en cuisine, livraisons… Ça tourne. Moi, à part vider les poubelles et nettoyer, je n’ai rien fait d’autre. J’étais inscrit sur le planning du matin et du soir, avec un énorme trou dans l’après-midi. Vraiment pas pratique. Pour couronner le tout, c’était en plein Euro 99. Je bossais tous les soirs où il y avait des matches importants. J’avais l’impression de n’être rien d’autre que le bouche-trou de l’équipe ! Au bout de huit jours, je les ai quittés avec 800 francs en poche. On n’oublie jamais sa première paye… L’expérience n’a pas été très concluante, mais je dois avouer que pour aider les jeunes en galère, les fast-food répondent toujours présents ! Les étés 2003, 2004 et 2005, j’ai occupé le poste d’agent de tri à la poste, au centre des Brotteaux de Lyon. Je travaillais de 17 heures à 20 heures, dans une ambiance très détendue. Avec mes collègues, on chantait et on discutait. Si on finissait le travail au bout d’une heure et demie on était quand même payés l’intégralité du temps. C’est une formule très pratique qui permet de gagner de l’argent pendant l’été tout en faisant autre chose de sa journée. » Les journées nationales Jobs d’été : www.anpe.fr, www.cidj.com.

Les étudiants en fac trichent!

A vos sèches… Prêts ? Trichez !

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Ava Djamshidi, 26 avril 2006
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Certains étudiants déploient des trésors d’ingéniosité pour tricher lors des examens. Cette entrave aux règlements les expose à de lourdes sanctions. Pourtant, beaucoup reconnaissent avoir déjà eu recours à de tels procédés. Les stratégies des établissements pour enrayer le phénomène sont différentes. C’est la crédibilité des diplômes qui est menacée.

Elodie sort de son sac une feuille annotée. Discrètement, elle la pose sous les quelques copies qu’un surveillant vient de lui distribuer. Elle l’utilisera pendant les deux heures de cette épreuve de droit. 18/20. Sur les oreilles de Paul, pendant un partiel, dans un amphi bondé, des écouteurs lui repassent en boucle le contenu d’un cours de théorie des organisations. 14/20. Et vous, n’avez-vous jamais été témoin de triche, à défaut d’y avoir pris part ?

« Toute fraude ou tentative de fraude est passible de poursuites disciplinaires », annoncent les règlements. A la clé, dans les cas les plus graves, exclusion définitive de l’enseignement public. L’ampleur du phénomène est telle qu’une étudiante en sociologie, Anne Guardiola y a consacré un mémoire. La triche aux examens, entre fraude individuelle et défaut organisationnel a remporté le premier prix de l’Observatoire de la Vie Etudiante en 1999.

Antisèches, oreillettes, brouillons, téléphones portables… Les méthodes de triche sont nombreuses. Quelle créativité ! De plus en plus de sites recensent ces différentes techniques en évaluant leur efficacité. Ainsi, le « web-tricheur » détaille des dizaines de combines, classées par degré de faisabilité, de « facile » à « suicidaire ». Le site propose de préparer des antisèches adaptées au matériel que l’on trouve en général dans les trousses : effaceurs, stylos, etc. Au programme des salles d’examen, notes recopiées sur les cuisses d’étudiantes en jupes, brouillons circulant d’une extrémité à l’autre des rangées de la salle, règles annotées, antisèches…

« Je procède de plusieurs façons, révèle Cécile*, étudiante en Master 1 d’information et communication à Paris III (Sorbonne-Nouvelle). Je tape mes cours et avant les partiels, je les réduits en police 5 ou 6 et les insère dans ma copie double, explique-t-elle. Je prends aussi des feuilles d’examen et je me fais un brouillon sur une de ces feuilles que je ressortirai le jour J ». Pendant les périodes d’examens, les salles sont combles. « Dans les amphis, généralement, il y a le prof et pas plus… et on est 200 », glisse-t-elle, tout sourire. Les étudiants peuvent laisser aller leur imagination.

Conscience de commettre une faute passible d’exclusion ? Pas vraiment. « Mon cœur bat à 200 à l’heure, mais je le fais parce que le prof est tout seul pour nous surveiller, et s’il vient vers moi, je peux avaler mon antisèche », affirme Cécile qui n’a jamais vu aucun élève se faire sanctionner. « Ca ne m’empêche pas de me regarder dans un miroir », raconte-t-elle. Quant à s’arrêter… Pour quoi faire ? « Il faut être très honnête, j’ai acquis une certaine expérience, j’ai pris le coup de main », conclut-elle.

Inès, étudiante dans la même fac, reconnaît avec plus de difficulté s’être livrée à cette pratique : « sur l’intercalaire de la copie officielle, j’écrivais deux trois trucs ». « C’était l’une des dernières épreuves et lors des partiels précédents, j’étais une des rares qui ne trichait pas, cela m’angoissait ». Alors, par mimétisme, elle triche… Là encore, aucune conscience de la gravité des faits. « Ce n’est pas vraiment grave, à côté des autres, je suis une petite joueuse ». Elle éprouve une sorte de « haine » en pensant aux examens. « Tout le monde gruge, explique-t-elle, et à la sortie, ils disent que ça a été puisqu’ils avaient leurs cours sur eux ». Aujourd’hui, Inès assure tricher « pour ne pas être pénalisée par rapport aux autres ». Elle s’adapte.

Thierry Leterre est professeur à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ). En 2002, en tant que vice-doyen de la faculté de droit et de science politique, il a participé à l’élaboration du règlement intérieur. Cette jeune université va fêter ses 10 ans l’année prochaine. « Nous ne pouvions pas nous permettre d’avoir une mauvaise réputation sur le sérieux de nos examens car cela atteignait le sérieux de nos diplômes. Nous ne pouvions pas être laxistes », affirme-t-il. D’ailleurs, « la question des examens a été une des premières opérations de communication au sein de la fac pour faire passer le message que nous étions sérieux, mais ça a été aussi une manière de faire sa place à des revendications étudiantes ». Il constate que « les étudiants détestent la triche et trouvent absolument odieux que ceux qui peuvent tricher puissent avoir des avantages par rapport aux autres ».

Pour élaborer le règlement intérieur, une commission s’est réunie avec des représentants des étudiants, de l’administration ainsi que des enseignants volontaires. Selon Thierry Leterre, il existait un véritable consensus sur le sérieux des examens. Le laxisme est considéré « comme un scandale auquel on peut mettre fin » et qui passe par l’instauration d’un « dispositif assez drastique ». De la surveillance du circuit administratif au contrôle au moment des examens, tout est passé au crible de la commission. « La règle, c’est un surveillant pour 30 à 40 étudiants », précise l’enseignant. Sur les tables, une trousse réduite au minimum, des copies de couleurs, pas de téléphones portables. Et en cas de triche, « notre volet disciplinaire est absolument sans défaillance, les étudiants pris en flagrant délit sont déférés aux autorités compétentes ». Soit l’assurance de passer devant une commission de discipline. « Le règlement est appliqué à la lettre », conclut-il.

Dans l’optique de clarifier cette démarche, les rapports des commissions de discipline sont placardés au sein de l’établissement, sans mention du nom de l’étudiant. Sur les murs de l’UVSQ, on peut lire que Monsieur X, étudiant en licence 3 de sciences sociales, passé devant une commission disciplinaire le 17 octobre 2005, a été surpris avec une antisèche. On y apprend qu’à la « question qui lui est posée de dire si c’est la seule matière pour laquelle il a établi des antisèches et si c’est le seul examen où il ait triché, il demande « cette année ? » ». Comme quoi, ce « phénomène triche » dont parle Thierry Leterre ne serait pas seulement le produit d’une paranoïa aigüe du corps professoral.

Selon les établissements, le déroulement des examens est plus ou moins bien encadré. A Paris II (Assas), Romain, étudiant en deuxième année de licence de droit, explique : « Nous composons avec des feuilles de couleurs différentes à chaque fois, en général, il y a un siège entre chaque étudiant, voire deux. On n’est jamais l’un à côté de l’autre ». Il précise néanmoins : « Si on en a vraiment envie, on peut le faire, mais il y a de grandes chances pour que l’on se fasse prendre ». Effectivement, une dizaine de surveillants arpentent un amphi rempli de 600 à 1000 étudiants. Et pour Marie, étudiante dans la même fac en première année de droit, « les surveillants sont une façon de dissuader, même s’il y aura toujours de la triche ». Pour Romain, « plus il sera compliqué de tricher et plus les méthodes seront élaborées ». Lui ne triche pas. « Cela demande trop d’efforts, et finalement, je pense être suffisamment intelligent pour ne pas avoir besoin de le faire ». « C’est beaucoup de stress pour pas grand-chose », ajoute un de ses camarades. Marie estime, quant à elle, que tricher n’est pas dans son intérêt. « C’est inutile, nous sommes là pour apprendre : si on passe en deuxième année même en ayant grugé, on ne connaîtra rien ». Pour cette jeune fille, « quand on triche, on triche d’abord avec soi-même ». Peut-être la meilleure raison de ne pas céder à la tentation des antisèches…

« LA QUESTION N'EST PAS D'APPRENDRE MAIS DE RÉUSSIR » Dans quel contexte se réalise la fraude aux examens ? C’est la question posée par Anne Guardiola dans son mémoire intitulé La triche aux examens, entre fraude individuelle et défaut organisationnel. Elle a réalisé une enquête sociologique afin de décrypter le phénomène. Pour les tricheurs, « la question n’est pas d’apprendre mais de réussir. Les étudiants travaillent avant tout pour les notes », constate-t-elle. L’obtention du diplôme est l’enjeu essentiel des études. Dès lors, tous les moyens sont bons… Elle note aussi « de la part de certains enseignants, un rejet du rôle de surveillant qu’ils envisagent comme une activité administrative ». Du côté des institutions, « le ministère ne s’en préoccupe pas et n’élabore aucun évaluateur du traitement du phénomène ». C’est tout le fonctionnement du système des examens et du rapport au savoir qui sont mis en question : « la triche est une transgression qui traduit l’échec de la relation pédagogique basée sur la confiance ».

17:16 Publié dans Blog | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : étudiants, tricherie, fac